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30 juin 2025

Le HOKA UTMB® Mont-Blanc s’engage à réduire de 20% ses émissions d’ici 2030 – Zoom sur le plan de mobilité durable

Fabrice Perrin, Directeur Sports & Sustainability, UTMB Group

Depuis 2003, UTMB Group œuvre à organiser des événements qui rassemblent les gens et les connectent à la nature et est plus que jamais convaincu du pouvoir du sport et des relations humaines. Aujourd’hui, cette mission ne peut s’accomplir sans une transformation profonde de nos façons de nous déplacer : pour continuer à courir ensemble, nous devons voyager mieux, c’est-à-dire voyager de manière plus sobre, plus locale, plus consciente.

Le 11 juin dernier, le HOKA UTMB® Mont-Blanc a présenté un plan d'actions ambitieux pour encourager la mobilité durable. Cette politique du voyage déployée sur le HOKA UTMB Mont-Blanc s’inscrit dans la philosophie au cœur du circuit UTMB World Series, qui propose 52 événements et se développe pour faire vivre l'expérience UTMB aux coureuses et de coureurs près de chez eux.

Fabrice Perrin revient sur la mise en place de ce plan de mobilité durable, tout en appelant à une prise de conscience environnementale mondiale à l'échelle de la discipline, devenue aujourd’hui indispensable.

En quelques mots, pouvez-vous présenter les grandes lignes de vos nouveaux engagements environnementaux ?

Fabrice Perrin : « Nous nous sommes engagés à réduire de 20 % l’empreinte carbone du HOKA UTMB Mont-Blanc d’ici 2030, avec une stratégie inspirée de l’Accord de Paris. Pour atteindre cet objectif ambitieux, notre démarche repose sur quatre piliers : s’engager, mesurer, réduire et contribuer. L’objectif est d’offrir des solutions concrètes, collectives, et crédibles, sans faire peser la responsabilité uniquement sur les individus. En sommes nous souhaitons ouvrir la voie vers le trail de demain. »

Pour en savoir plus, retrouvez le communiqué de presse ici.

La question de l’impact du transport des coureurs est bien identifiée. Mais à quoi ressemble un vrai changement de culture dans un sport mondial comme le trail running ?

« Notre priorité est d’impulser une dynamique collective pour transformer les pratiques. Depuis toujours, le trail incarne un lien intime et fort avec la nature. Pourtant, cette passion nous pousse parfois à traverser la planète pour courir en montagne, ce qui met en danger cette nature que nous aimons tant fouler. Le vrai changement culturel se produit quand organisateurs, coureuses, coureurs et marques commencent à se poser sincèrement des questions : puis-je courir plus près de chez moi ? Comment continuer à découvrir des paysages et des cultures sans les abimer ? Il ne s’agit pas d’imposer une révolution punitive, mais d’engager une dynamique collective lucide et positive. Ce mouvement, construit à notre échelle, cherche à inspirer et entraîner une nouvelle manière de vivre le trail, où performance, aventure et respect de la planète sont indissociables. »

Le mot « responsabilité » revient souvent. Comment concilier cette exigence avec l’accueil des coureurs du monde entier ?

« C’est un vrai enjeu. Le HOKA UTMB Mont-Blanc est un événement international, et nous croyons sincèrement à la nécessité de continuer à se rassembler, à construire des ponts entre les cultures et les gens, dans un monde qui tend plutôt à construire des murs. Mais accueillir le monde n’est pas contradictoire avec le fait de poser des choix éclairés. La participation au HOKA UMTB Mont-Blanc n’est pas une routine, c’est une expérience qui doit être exceptionnelle. Nous souhaitons que chaque participant puisse prendre part à l’événement, quel que soit son point de départ, tout en étant accompagné pour le faire le plus proprement possible. UTMB Go sert à ça : aider chacun à identifier des solutions de mobilité plus vertueuses possibles. Et c’est pour encourager ces démarches que nous avons introduit un boost au tirage au sort. En tant qu’acteur visible, et historique dans le monde du trail, nous avons une responsabilité d’exemplarité. C’est aussi pour cela que nous testons ici, des solutions que nous pourrons ensuite partager à l’échelle du circuit UTMB World Series. Être leader, ce n’est pas seulement rassembler : c’est montrer qu’un autre modèle est possible, et s’engager concrètement pour le faire émerger. »

Vous insistez sur la construction collective du plan. Pourquoi est-ce si important dans cette démarche ?

« Parce que c’est dans l’ADN de la construction des événements et que c’est une condition indispensable à la mobilisation collective. Le HOKA UTMB Mont-Blanc et plus généralement le circuit UTMB World Series ont été conçus et développés avec les communes et communautés de chaque territoire mais aussi les bénévoles, les partenaires, les associations, les athlètes. Rien ne se fait seul. Et surtout, dans un sport qui croît à plus de 12% par an, si on ne prend pas le temps d’imaginer ensemble un avenir viable, on court vers un déséquilibre. Ce plan est le fruit de consultations, avec Protect Our Winters, avec la Pro Trail Running Association (PTRA), avec les communes traversées par l’événement, et d’une conviction : le changement est nécessité mais aussi une opportunité de construire un modèle plus juste, plus inspirant, plus durable. »

L’empreinte carbone liée aux déplacements semble être le nerf de la guerre. Cependant, le circuit UTMB World Series ne cesse de croître, ce qui pourrait laisser penser qu’il encourage les coureurs à voyager davantage. Que répondez-vous à ce genre de critiques ?

« C’est une question légitime, et elle touche à un point essentiel. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que le développement du circuit UTMB World Series repose précisément sur une logique inverse : rapprocher l’expérience UTMB des coureurs, et non les pousser à traverser le monde pour y accéder. C’est même l’essence du projet. Aujourd’hui, nos événements sont répartis stratégiquement sur plusieurs continents. Notre ambition est de proposer des expériences de façon à couvrir les plus grandes communautés de trail dans le monde. Aux États-Unis par exemple — un pays immense — la majorité des participants parcourent moins de 300 miles pour rejoindre une course, ce qui reste très local à l’échelle du territoire. Cette implantation régionale permet de limiter les déplacements longs, notamment en avion, et favorise une pratique plus ancrée localement. En 2024, 91% des participants couraient sur leur continent, 58% dans leur pays, et jusqu’à 77% en comptant les pays frontaliers. Et au-delà de cette logique territoriale, chaque événement du circuit intègre déjà des engagements environnementaux dans son cahier des charges. C’est une base commune. Demain, notre ambition est d’aller plus loin : établir un cadre plus précis, partagé par tous, pour structurer et harmoniser ces engagements à l’échelle mondiale. »

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